La planète terre pourrait-elle ressembler à celle de vénus dans les prochaines décennies parce que l’humanité est en danger? Dame nature face aux conséquences incalculables et fatales du réchauffement climatique sur les humains expose à un afflux massif d’un nouveau type d’exilés forcés à la migration à cause de la menace sur notre biodiversité.
La terre, notre grosse bulle bleue se réchauffe et ses effets dévastateurs s'observent à travers la planète. Riches, pauvres, pays développés et états du tiers-monde, superpuissance comme les Etats-Unis, puissance moyenne comme la France, pays pauvre très endetté à l'exemple du Cameroun, pays émergent comme l'Indonésie, situés les uns et les autres à l'autre bout du monde ayant traditionnellement par leur position géographique, des climats différents, connaissent aujourd’hui le même gros défi à relever dans le futur. Il s’agit de limiter le phénomène du changement climatique qui est à la base des cyclones, la fonte des glaciers à cause de la canicule qui provoque la hausse du niveau des mers et l’engloutissement des villes et villages.
Personne n’est épargnée où qu’il se trouve aussi bien dans une tour d’un gratte ciel du quartier des affaires de la Défense à Paris ou dans une maison arrondie faite de terre cuite du Kirdi au nord du Cameroun à proximité du lac Tchad presque asséché à cause de l’effet de serre.
Pour une fois dans l’histoire des peuples du monde, les conséquences graves du changement climatique ont fait naître une nouvelle forme de migration forcée provoquée non pas, par la persécution du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques.
C’est ce que l’on appelle de nos jours les réfugiés environnementaux.
Cette nouvelle forme d’exil forcé des citoyens du village planétaire a pour principale responsable de la persécution aujourd’hui, la réaction de la Dame Nature en représailles aux activités anthropiques ou humaines dangereuses sur l’équilibre du monde et la sécurité de toutes les formes d’espèces de vie.
Pour prendre la mesure de la menace réelle qui plane sur l’humanité à travers les phénomènes migratoires provoqués par nos habitudes incontrôlées et démesurées de mauvaise consommation d’énergie et d’émission des gaz à effet de serre dans notre atmosphère à l’exemple du gaz carbonique, plusieurs études sérieuses du Groupe Intergouvernemental pour l'Evaluation du Climat (GIEC) ont été publiés pour indiquer clairement du danger du réchauffement de la planète.
Une étude publiée le 11 octobre 2005 par exemple par l'Institut pour la Sécurité Environnementale et Humaine (ISEH) de Bonn en Allemagne prévoyait déjà qu'en 2010 la dégradation de l'environnement et les changements climatiques forceront 50 millions de personnes aussi bien de pays riches et pauvres sur la planète à quitter leurs habitations traditionnelles. C’est la nouvelle catégorie de réfugiée voire la plus importante désormais que va connaîtra la société humaine dans les prochaines années.
Face à l’ampleur du drame futur de l’humanité et des autres espèces de créatures sur la planète à cause des problèmes environnementaux majeurs qui se dessinent chaque jour dans ce que l’on est en droit d’appeler désormais, la carte géo-climatique du monde, on s’aperçoit qu’aucun citoyen de notre planète n’est à l’abri pour devenir un jour un réfugié environnemental. Si tel est désormais le cas, c’est dire aussi que les tigres de Sumatra en Indonésie, les Bélougas de nos océans, les Bonobos de la forêt camerounaise et les ours polaires de l’arctique canadien risquent disparaître.
Nous savons que lors d’une intervention d’urgence, la vitesse de la procédure thérapeutique est uniquement déterminée par la situation de celui à qui l’on porte secours. Il devient donc impérieux de reconnaître à temps les besoins d’une société et faire le nécessaire parce que la vie punit celles et ceux qui prennent des décisions trop tard. Seulement, il ne s’agit pas ici de prendre des mesures salvatrices pour les autres mais pour nous mêmes parce que comme l’effet papillon en météorologie, le battement d’ailes de papillons dans les régions insulaires plus menacées par l’effet de serre va continuer à provoquer automatiquement des remous dans l’atmosphère de Washington, de Bombay ou de Johannesburg. La lutte efficace contre le changement climatique requiert donc une prise de conscience individuelle et collective ainsi que la volonté manifeste des principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre pour sauver la planète pour les générations futures. La solution à toute cette grande menace est entre les mains de l’être humain qui doit privilégier la perpétuation des espèces, la sécurité de la biodiversité et ceci passe par des efforts conjugués des grands et moins pollueurs, gros et petits émetteurs de gaz responsable du changement climatique.
Depuis de nombreuses années, les intérêts divisent le monde entre les pays développés et sous développés face à cette grande problématique du changement climatique à travers lequel le réfugiés environnementaux seront encore plus nombreux dans le futur si les mesures courageuses ne sont pas appliquées par la communauté internationale pour freiner les vagues de chaleur.
La COP21 tenue en fin d’année 2015 au Bourget à Paris à laissé entrevoir une lueur d’espoir pour lutter contre le réchauffement climatique grâce à un accord global et contraignant obtenu de haute lutte par les principaux négociateurs avec la volonté acharnée du chef de la diplomatie française Laurent Fabius et de toute sa forte équipe d’experts et négociateurs autour de lui notamment Nicolas Hulot, etc.
Dès à présent, chaque pays doit œuvrer à mettre en application les mesures prises pour inverser la tendance du changement climatique à l’horizon 2050. Si rien n’est fait, le scenario le plus prévisible est que nous transformerons notre planète comme celle de vénus dans quelques décennies. Imaginer un peu qu’on débarque sur la planète vénus, nous sentirons d’énormes pressions sur nos épaules comme si nous étions plongés à un kilomètre sous la mer.
L’air que nous y respirerons ne sera pas très bon pour notre santé. Elle sera composée de 96% de gaz carbonique et 4% d’azote. Or, le gaz carbonique emprisonne la chaleur solaire créant ainsi un énorme effet de serre qui réchauffe la planète vénus à quelques trois fois, la température de l’eau bouillante. C’est le sort qui attend la planète et l’apocalypse pour toute l’humanité si nous continuons à polluer la planète à ce rythme effrayant. L’Humanité fait face désormais à un double choix, un choix cornélien ou shakespearien à savoir être ou ne pas être, vivre ou mourir.
Vous comprenez tout simplement que les réfugiés environnementaux de notre siècle sont le signe avant coureur d’une situation encore plus dramatique qui pourrait frapper toute la biodiversité dans son ensemble puisque aucune vie ne serait plus possible à cause du degré de chaleur et l’adaptation presque impossible dans ce futur environnement terrestre
Ferdinand Mayega
Publication : 06-2016