Le travail est une valeur qui permet de s’épanouir autant que possible .
La retraite, c’est pour beaucoup de personnes, le moment où l’on savoure des instants de liberté, c’est une autre vie qui commence, le bonheur en ligne de mire.
Depuis quelques jours, les Français se demandent si cela sera toujours de mise quand sonnera le moment de partir en retraite.
Le président de la république française, M. Emmanuel Macron avait durant sa campagne électorale 2022 fait des retraites son cheval de bataille.
Sa réélection lui donne du poids et en quelque sorte, une certaine légitimité pour réformer les retraites.
Cependant, peut-on réformer sans tenir compte de l’opinion de son peuple.
En soi, cela se voit dans de nombreux pays .
En France, pays du droit de grève, chaque citoyen peut exprimer son mécontentement et espérer faire reculer les dirigeants politiques sur un projet de loi.
Pour le moment, le gouvernement semble bien sourd aux différentes revendications.
Et pourtant, ne devrait-il pas porter une oreille plus qu’attentive aux travailleurs qui aspirent à un moment de leur vie, à profiter des années qu’ils leur restent à vivre et si possible en bonne santé ?
Certes, dans un certains nombres de pays de l’Union européenne, l’âge de départ à la retraite a déjà été augmenté.
Le modèle social français souffrirait, si rien n’est fait, du manque de cotisants qui permettrait au plus grand nombre de toucher une retraite décente.
Le fait est que déjà, les pensions de retraite sont bien maigres pour une personne qui a eu des revenus modestes.
Mais, les propositions du gouvernement ne permettent pas non plus de relever bien haut ces montants déjà faibles .
Un peu de poudre aux yeux tout au plus quand fut proposé de passer les retraites les plus bas à 1200 euros.
Mirage et suspens ! ce montant en brut ne permettra pas une retraite correcte.
Un possible revirement quand fut prononcé de façon à peine audible dans les médias, que les 1200 euros seraient du net .
Voilà qui changerait peut-être la donne. Mais rien n’est certain.
Quant aux femmes, elles seraient les grandes perdantes car pour avoir parfois moins travaillées pour élever leurs enfants, elles n’auraient pas le nombre de trimestres requis pour partir à 65 ans .
Elles perdraient alors le bénéfice des trimestres qui leur étaient automatiquement attribués.
Quant aux personnes aux carrières hachées, celles qui se reconvertissent et qui sur le tard parviennent à une stabilité au niveau de leur salaire, n’osent parfois même plus penser au bonheur de la retraite .
Beaucoup de personnes s’accordent à dire qu’il faut vraiment réformer le secteur de la retraite.
Mais, le gouvernement s’y prend -il de la bonne façon ?
Va-t-il chercher de quoi financer à long terme les retraites au bon endroit ?
La France manque-t-elle d’argent pour renflouer cette branche de la sécurité sociale, ou l’argent est-il mal réparti ?
Autant de questions que beaucoup de travailleurs de tous âges se posent et qu’ils peinent à obtenir une réponse claire de la part du gouvernement .
Travailler deviendrait -il un problème pour plus tard ?
Nul ne semble avoir le choix, à moins de consentir à vivre des minimas sociaux.
Le travail est une des sources qui alimentent le bonheur .
La retraite vient témoigner d’un repos bien mérité et d’une autre vie qui se veut heureuse et sans avoir de réelles contraintes.
Les travailleurs semblent, légitimement, se demander si cela leur sera encore possible.
Aujourd’hui, la retraite est certes inévitable et tant mieux, mais beaucoup se demandent à quel prix ?
Il reste à savoir si la pression de la rue peut rendre les revendications audibles auprès du gouvernement .
Ariane Aron
Photos : Ariane Aron
Crédit photo : Vincent Loison/SIPA
Publication : 02-2023